PAROISSE SAINT-AUGUSTIN DE LA TSIEMÉ : CINQUANTE ANS D’ÉVANGÉLISATION, D’ESPÉRANCE ET D’ÉDIFICATION DANS LA FOI
Publier le 6 septembre 2015
|
La communauté paroissiale de Saint-Augustin de la Tsiemé était en liesse, dimanche 30 août 2015, à l’occasion du jubilé marquant le cinquantenaire de la fondation de leur paroisse, sous le thème : « Chrétien de Saint-Augustin de la Tsiemé, lève-toi et marche ». L’eucharistie était présidée par Mgr Anatole Milandou, archevêque métropolitain de Brazzaville, et concélébrée par NN.SS Yves Marie Monot, évêque de Ouesso et Victor Abagna Mossa, évêque d’Owando, entourés de nombreux prêtres, parmi lesquels, le père Nicaise Wilfrid Ossebi, vicaire épiscopal chargé de la vie consacrée, les abbés Apollinaire Bounkazi, Sébastien Zoubakela et Blaise Parfait Louthé, respectivement, actuel et anciens curés de ladite paroisse.
Animée par la chorale Sainte-Monique (Elimo Santu et Les Augustins jumelées) et la Schola populaire paroissiale, la messe marquant le cinquantenaire de la fondation de la paroisse Saint-Augustin a connu une grande ambiance de fête. Au début de la messe, Mme Pauline Nianga-Obassi, vice-présidente du conseil pastoral paroissial, a retracé l’historique de la paroisse fondée en août 1965, par le révérend père Jean Marie Grivaz, missionnaire spiritiain.
« Dans le cadre de l’évangélisation du nouveau quartier de Talangaï, après son lotissement dans les années 1964, suite à l’expulsion des compatriotes congolais au Congo-Léopoldville (Kinshasa), le révérend père Jean Marie Grivaz achète en mars 1963, auprès du propriétaire terrien Joseph Ngobali, un terrain près de la rivière Tsiemé, pour y construire une église. Le site qui abrite l’actuelle église Saint-Augustin s’appelait Saint Jean-Baptiste, sans doute une inspiration du promoteur qui avait pensé au baptême de Jésus-Christ sur la rivière du Jourdain. Toujours dans cet élan missionnaire, il achète en 1967, auprès du même propriétaire foncier, un terrain d’une superficie de 5.000 m2 situé sur la rue Lampama (là où se trouve l’actuelle paroisse évangélique de Talangaï) pour une fois de plus, construire une nouvelle église toujours dédiée à Saint Jean-Baptiste. Vu la proximité de ces deux missions catholiques portant le même Saint patron, le père Jean Marie Grivaz négocia avec les responsables de la mission protestante qui occupait déjà l’actuel site de la paroisse Saint Jean-Baptiste situé sur la rue Oboya, à l’extrême Nord près du fleuve Congo, vers la zone marécageuse de la ceinture maraîchère, pour une permutation de terrain. Cela s’est réalisé, puisque le terrain fut cédé à la mission catholique. A sa fondation en 1965, la chapelle de Saint Jean-Baptiste n’était qu’une annexe de la paroisse Saint-Michel de Ouenzé, (aujourd’hui, Notre Dame des Victoires), avant d’être débaptisée Saint Augustin, dans les années 1970. C’est donc une église érigée dans cette zone d’accès difficile, puisque se trouvant dans un ravin près de la rivière Tsiemé, dans le 6ème arrondissement Talangaï », a-t-elle dit.
En outre, la vice-présidente du conseil pastoral a fait savoir que les différents curés, notamment séculiers autochtones qui se sont succédé, ont chacun, apporté une pierre à l’édifice pour la construction d’une église moderne. Les travaux de construction de la nouvelle église Saint-Augustin furent démarrés en 1999, sous la conduite de l’abbé Norbert Mbunzu, alors curé de la paroisse et se sont poursuivis avec les arrivées d’autres prêtres, on l’occurrence, les abbés Raoul Bitadi, Sébastien Zoubakela, Alain Magloire Mindou, Blaise Parfait Louthé, Servais Loupeh Moumocko et l’actuel curé, Apollinaire Bounkazi. Grâce au dynamisme de la communauté chrétienne paroissiale, surtout des mouvements d’apostolat qui se sont évertués, à travers des quêtes spéciales et autres dons de toutes sortes, ainsi qu’à la générosité des bienfaiteurs, qu’une église de 42 mètres de long et 22 mètres de large, d’une capacité de près de 500 places, trône désormais dans ce quartier. Malheureusement, cette église est menacée par les eaux débordantes de la rivière Tsiémé pendant la saison des pluies.
Les manifestations relatives au jubilé ont débuté le lundi 24 août 2015. Après les travaux de salubrité par les mouvements d’apostolat, et d’embellissement de l’église, il y a eu une exposition photos, une conférence-débat sur l’histoire et la vie de la paroisse, ainsi qu’un exposé sur la vie de Saint-Augustin, par l’abbé Sébastien Zoubakela, le Ndzango et le concert de chants religieux de la chorale Les Augustins qui a présenté officiellement son album « Nzambé yo Mosemba », un album dit du cinquantenaire. Toutes ces activités ont été rendues possibles grâce à la perspicacité des membres de la commission d’organisation dirigée par le curé, entouré de Mme Pauline Nianga-Obassi, Hardy Philémon Nzingoula, Barbe Malela et Sébastien Ndounda.
Dans son homélie, Mgr Yves Marie Monot, ancien curé, a rappelé les différentes étapes qui ont jalonné la vie de cette paroisse fondée et dirigée par les spiritains, avant de passer le témoin à la Congrégation des fils de la charité et aux diocésains depuis 1999. « Au départ, c’était une petite communauté et qu’aujourd’hui, elle s’est agrandie avec à son actif 22 mouvements d’apostolat », a-t-il dit. Mgr Yves Marie Monot a invité la communauté paroissiale à fonder une nouvelle vie avec Jésus-Christ et à faire de l’Église, le corps du Christ, famille de Dieu.
Dans son mot de remerciement prononcé vers la fin de la messe, le curé de la paroisse, a souligné que l’année jubilaire fut lancée le dimanche 24 août 2014, par son prédécesseur, l’abbé Servais Loupeh Moumocko. Avant de féliciter tous les paroissiens qui se sont évertués pour la réussite de cette fête, ainsi que les délégations venues de France, Gabon et du diocèse de Kinkala, pour leur présence physique. Aussi, il n’a pas manqué d’adresser ses vifs remerciements au bihebdomadaire La Semaine Africaine et à Radio Magnificat pour avoir relayé l’information auprès des lecteurs et auditeurs tout au long des préparatifs.
Avant la bénédiction finale, Mgr Anatole Milandou a félicité et encouragé tous les prêtres qui se sont succédé à la tête de cette paroisse pour le travail titanesque réalisé, tant dans la construction des édifices que dans la pastorale d’évangélisation. Signalons qu’en cinquante ans, la paroisse a donné au clergé du Congo sept prêtres, dont les abbés Germain Makouiza et Raoul Bitadi.
Pascal BIOZI KIMINOU