ALLOCUTION A L’OCCASION DE L’OUVERTURE DE LA SESSION PASTORALE PRÉCÉDANT LA CLÔTURE DE L’ANNÉE PASTORALE 2015-2016

• Monsieur le Vicaire Général,
• Monsieur le Vicaire Judiciaire et Secrétaire Général de l’ACERAC,
• Monsieur le Vicaire Épiscopal, Chargé de la Vie Consacrée,
• Messieurs les Recteurs de nos différentes maisons de formation,
• Chers Abbés et Pères,
• Chères Religieuses et Religieux,
• Messieurs les Membres du BEDAL,
• Chers Responsables des Mouvements d’Apostolat,
• Frères et Sœurs,
• Bien Aimés, Membres du Peuple de Dieu !

Nous voici au terme de notre Année Pastorale 2015-2016 et cette Session de compte-rendu et d’évaluation en représente un des moments les plus importants. Je vous salue tous avec affection et de façon particulière tous ceux qui se sont pleinement investis pour un meilleur rendement au cours de cette Année Pastorale.

Depuis deux ans déjà, l’Église particulière de l’Archidiocèse de Brazzaville se concentre sur les questions liées à la Famille. En effet, après 2014-2015 qui nous a présenté la Famille comme «  berceau et lieu de la rédemption du monde » et cette Année 2015-2016 qui a mis l’accent sur l’engagement de la Famille : « Famille, vis et annonce la miséricorde », il y a lieu de dire qu’il y a un engagement missionnaire réel dans la pastorale de la famille.

Néanmoins, beaucoup reste à faire pour continuer à faire de la Famille, ce haut-lieu de la pleine humanisation de l’homme. La famille, cette réalité humaine fondamentale, demeure confrontée à de multiples difficultés et menaces et a donc particulièrement besoin d’une évangélisation en profondeur.

C’est pourquoi je souhaite d’ores et déjà que la réflexion sur la Famille se poursuive l’année pastorale prochaine, en relation étroite avec les nouveaux enjeux relevés par le Saint Père dans son Exhortation Apostolique post-synodale Amoris Laetitia. Oui, les familles chrétiennes doivent devenir cette ressource décisive pour non seulement l’édification de la foi, de l’Église comme communion, mais aussi et surtout comme source de solidification des structures sociales.

Au cours de cette Année pastorale qui s’achève, nous avons tous été amenés à contempler le mystère de la Miséricorde infinie de Dieu et à le célébrer. Et le Pape François, dans sa bulle d’indiction du Jubilé extraordinaire de la Miséricorde affirme sans détour que « Nous avons toujours besoin de contempler le mystère de la miséricorde. Elle est source de joie, de sérénité et de paix. Elle est la condition de notre salut » (Pape François, Misericordiae Vultus, n°2).

Dès lors, la corrélation avec la famille est très significative car pour chaque chrétien, contempler la miséricorde, c’est la découvrir imprimée sur le visage du Christ, réellement présent dans le mystère de l’Eucharistie. Bien plus, si la famille s’engage dans la contemplation de la miséricorde, elle rend vivante et présente la miséricorde du Père qui agit à travers le Fils et transforme le cœur des violents. D’où son appel à vivre et à annoncer la Miséricorde.

Je me souviens bien des propos du Pape François, présentant l’Année Jubilaire de la Miséricorde : « Je désire en effet que le jubilé soit une expérience vivante de la proximité du Père, permettant presque de toucher du doigt sa tendresse, afin que la foi de chaque croyant se renforce et que le témoignage devienne ainsi toujours plus efficace. » Nous pourrions affirmer que cela été le point de départ de notre engagement commun.

A travers la réflexion, les célébrations liturgiques et sacramentelles, nous avons mieux compris la tendresse de Dieu et les familles ont été invitées à vivre et annoncer cette infinie tendresse du Père. Le mot d’ordre était bien clair : « Miséricordieux comme le Père » (Luc 6,36). L’Expérience de la désignation des cinq églises jubilaires dans notre Archidiocèse et l’organisation des pèlerinages par les Mouvements d’apostolat sur ces lieux saints ont constitué l’âme spirituelle de ce Jubilé de l’Église entière. Je suis convaincu que la participation des fidèles a été active et je me permets déjà de me réjouir de ce que cette Année Sainte de la Miséricorde continue de nous donner d’abondantes grâces aussi bien dans notre Église de Brazzaville qu’au niveau de l’Église universelle.

J’espère des exposés de qualité et une bonne évaluation du travail accompli au cours de cette Année pastorale 2015-2016. Chaque année qui passe doit imprégner en chacun de nous, en tant qu’acteurs de la vie de notre Église, le profond désir d’œuvrer en vue de l’enracinement de l’Évangile dans le cœur des hommes. C’est pourquoi nous devons surtout redoubler d’ardeur pour l’Année pastorale prochaine. Si l’année pastorale se clôture samedi, ayons à l’esprit que l’année jubilaire de la Miséricorde sera clôturée, au niveau de toute l’Église universelle, le 20 novembre prochain et gardons le cap jusqu’à cette date.
Tout en implorant le secours maternel de la Vierge Marie pour la bonne tenue de ces assises, recommandons-lui aussi l’âme de l’humble Serviteur du Seigneur, Monseigneur Michel KOUAYA-KOMBO, le Doyen de notre Clergé diocésain.

« Famille, vis et annonces la miséricorde »

Sur ce, je déclare ouverts les travaux de cette Session précédant la clôture de l’Année Pastorale 2015-2016.

Je vous remercie.

Monseigneur Anatole Milandou, Archevêque de Brazzaville
Le 28 juin 2016,
à l’ occasion de l’ouverture de la session pastorale précédant la clôture de l’année pastorale 2015-2016