Une conférence sur le cancer, pour sensibiliser les prêtres sur cette pathologie
Publier le 7 mars 2017
Le Pr Judith Nsondé-Malanda, cancérologue exerçant au C.H.U de Brazzaville et enseignante à l’Université Marien Ngouabi, a donné une conférence sur le cancer, aux prêtres de l’Archidiocèse de Brazzaville, au mois de février dernier, en l’église-cathédrale Sacré-Cœur, sous le patronage de l’Archevêque, Mgr Anatole Milandou, et la modération de l’abbé Léonard Milongo, vicaire général de Brazzaville, qui a fait savoir que la maladie du cancer fait beaucoup de ravages et elle n’épargne pas les prêtres. « Nombreux de nos confrères sont décédés de cette pathologie. Voilà pourquoi nous avons invité le Pr Judith Nsondé-Malanda, pour qu’elles nous édifient sur cette pathologie », a-t-il reconnu.
Le Pr Nsondé-Malanda, qui a fait sa conférence en l’illustrant par une projection de diapositives, a affirmé que, longtemps, le cancer a été une maladie incurable. Aujourd’hui, grâce aux progrès des technologies, de la science et de la médecine, nombre de cancers sont guéris.
- Mgr Anatole Milandou
Sur le plan biologique, le cancer résulte de la survenue d’un dysfonctionnement au niveau de certaines cellules de l’organisme. Ces cellules se mettent à se multiplier et à proliférer de manière anarchique, d’abord localement, puis dans le tissu avoisinant, puis à distance où elles forment des métastases. Sur le plan médical, le cancer désigne un groupe des maladies très différentes les unes des autres.
En effet, il existe plusieurs types de cancers qui sont déterminés en fonction de la nature du tissu dans lequel ces cancers se développent. Ainsi, on distingue les carcinomes, les cellules cancéreuses qui apparaissent dans un tissu recouvrant les surfaces internes. Dans cette famille, on distingue les adénocarcinomes qui se développent à partir de l’épithélium d’une glande comme le sein et la prostate ; les sarcomes, cellules cancéreuses qui apparaissent dans un tissu de support comme les os, la graisse ou les muscles ; les cancers hématopoïétiques, le cancer affecte le sang ou les organes lymphoïdes, organes dans lesquels certaines cellules du sang acquièrent leur fonction. La majorité des cancers sont des tumeurs solides.
Pour lutter contre les cancers et prévenir leur évolution, il est très important de savoir les identifier. C’est l’anatomopathologie des tissus contenant des cellules cancéreuses qui permet d’identifier clairement le type de cancer qui affecte une personne donnée. On estime que 40% des cancers pourraient être évités par des modifications de modes de vie et dans notre environnement. Éviter les facteurs de risque connus est un moyen d’action essentiel pour prévenir certains cancers.
Il est recommandé de ne pas fumer, de modérer sa consommation d’alcool, d’avoir une alimentation diversifiée et équilibrée, de surveiller son poids, de pratiquer une activité physique régulière, etc. Une alimentation équilibrée et diversifiée, privilégiant les fibres, les fruits et légumes, peut réduire le risque de cancer.
La consommation en excès de certains aliments favorise le développement d’un cancer comme les boissons alcoolisées, les viandes rouges, les charcuteries et les sels. La prévention du cancer par la nutrition ne peut se limiter à un aliment miracle. Il faut équilibrer son alimentation, en privilégiant ce qui protège et en réduisant ce qui peut contribuer à l’apparition d’un cancer.
Après l’échange entre le Pr Judith Nsondé Malanda et l’assistance, Mgr Anatole Milandou a remercié la conférencière et a loué cette initiative pédagogique qui permet aux membres du clergé d’avoir une idée claire sur cette pathologie appelée cancer. Il a exhorté les prêtes de l’archidiocèse de mettre en pratique les enseignements reçus. Mme Sounga, qui s’est remise d’un cancer du sein, a fait un témoignage sur cette maladie qu’elle a contractée en 2011. Elle a rassuré l’assistance que le cancer peut être soigné quand il est détecté à temps. Elle a souhaité avoir l’autorisation de l’archevêque, pour organiser des conférences de sensibilisation sur le cancer dans les paroisses de l’archidiocèse.
Alain-Patrick MASSAMBA