40ème anniversaire de la disparition du Cardinal Émile Biayenda : Mgr Milandou a célébré une messe en banlieue parisienne, en mémoire du Cardinal Biayenda
Publier le 16 mai 2017
- Mgr Anatole Milandou (au milieu) et les concélébrants de la messe posant sur le parvis de la Basilique-Cathédrale Saint Denys
Les 40 ans écoulés depuis les funestes événements du 22 mars 1977, lorsque le Cardinal Émile Biayenda, archevêque de Brazzaville, fut assassiné, auront connu un éclat très particulier cette année. Non seulement le jour même d’incidence, la communauté des chrétiens de Brazzaville a élevé sa prière fervente vers Dieu, mais un peu partout aussi et à des dates diverses, les chrétiens de la diaspora ont rendu grâce au Seigneur et demandé à l’Église la reconnaissance à la dignité de l’autel (la béatification) pour ce Bon Pasteur.
Ainsi à Rome, une conférence-débat autour de la figure du Cardinal Biayenda, le contexte historique de sa mort, le point sur son procès en béatification, fut organisée le 18 mars. L’ambassadeur du Congo en Italie, Mamadou Dékamo Kamara, et le postulateur du procès en béatification du Cardinal Biayenda, le père Romano Gambalunga de la Congrégation pour les causes des saints au Vatican, furent parmi les intervenants.
C’est pour revivre cette ferveur à Paris que l’Association Cardinal Émile Biayenda (Aceb-France), a choisi, elle aussi, de rassembler la communauté des croyants autour de la figure du Cardinal Biayenda. La fête, car c’en était une, a eu lieu dans l’apothéose, dimanche 7 mai en la Basilique-Cathédrale Saint-Denys, à Saint Denis, au cours d’une messe haute en couleurs célébrée par Mgr Anatole Milandou, archevêque de Brazzaville, en séjour en France. Ont notamment concélébré autour de lui Mgr Pascal Roland, évêque de Belley-Ars venu représenter l’ordinaire du Diocèse de Saint-Denis. Mgr Roland était déjà aux célébrations du 22 mars à Brazzaville, lui qui dirige un diocèse français dont une des figures illustres, Saint Jean-Marie Vianney, appelé le Saint Curé d’Ars, est devenu l’inspirateur de la dévotion du Cardinal Émile Biayenda parfois appelé « le curé d’Ars africain ». Aux côtés d’une trentaine d’autres prêtres, français et congolais, le père Romano Gambalunga a aussi concélébré cette messe animée, notamment, par la Chorale Cantate Domino de l’Aceb.
Dans son homélie, Mgr Anatole Milandou a rappelé que le Cardinal Émile Biayenda « a été pasteur selon le cœur et la volonté de Dieu ». « Tous, devons imiter son exemple, être à son école. Invoquons de Dieu la grâce de sa béatification », a-t-il poursuivi.
« Notre pays, a poursuivi Mgr Milandou, traverse une période délicate. Le Cardinal devra être beaucoup invoqué pour la paix et l’entente. Mission nous est donnée d’abandonner les chemins du tribalisme, de la violence, de la corruption, pour emprunter les voies du développement et de la paix. Soyons des hommes et des femmes de paix. Que le sang du cardinal procure des fruits abondants de paix pour le pays », a dit en substance l’archevêque de Brazzaville.
Un jour avant la messe de Saint-Denis, une conférence avait convié samedi en la chapelle spiritaine de la rue Lhomond, les Congolais désireux de s’informer sur le procès en béatification de notre « Bon Cardinal ». Le père Romano Gambalunga a indiqué à l’assistance que le processus a connu un regain d’intéressement après le passage à Brazzaville, en février, du Cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Pape François. « C’est le Cardinal Parolin, lui-même, qui a téléphoné à la Congrégation pour s’enquérir de l’état d’avancement du dossier. Car, il avait été frappé par la ferveur du peuple congolais pour le Cardinal Émile Biayenda dont tous demandent la béatification », a dit le père Gambalunga. Selon lui, il restait à la congrégation pour les Causes des Saints de rédiger son rapport dit de la « Relatio ». « Tout est en bonne voie désormais, je pense que d’ici la fin de l’année, nous devrions connaître de bons résultats. Il y a de l’espoir », nous a-t-il confié.
Albert S. MIANZOUKOUTA
Correspondant à Radio Vatican