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SESSION PASTORALE année 2017-2018

Publier le 20 octobre 2017

COMPTE RENDU DU PREMIER JOUR

Il s’est tenu en la date du mardi 03 octobre 2017, dans la salle de la catéchèse l’ouverture de la session pastorale en vue du lancement de l’année pastorale 2017-2018. Et cette journée dédiée à l’ouverture des travaux de ladite session s’est vue rehaussée avec la lecture du mot de circonstance de l’Archevêque, par M. l’abbé Léonard MILONGO, sous délégation de ce dernier, empêché.

Dans son mot, le vicaire général président dès lors les activités de cette journée, a donné aux participants les principales voire les raisons essentielles qui ont occasionnées le choix du thème de l’année pastorale : « Ensemble, luttons contre les déviances actuelles dans nos milieux de vie, par l’annonce de l’Évangile »

Par ailleurs, il convient de souligner que cette première journée a été ponctuée par trois communications : primo, le témoignage des mamans catholiques par Mme Adélaïde BAYEKOULA, présidente des fraternités féminines catholiques. Secundo, le témoignage des jeunes catholiques par M. Chancel LIKOUKA, membre de la communauté Jeunes de la lumière de la paroisse Notre Dame des victoires. Tertio, le témoignage des « Papas » catholiques par M. Édouard MBALOULA, président du bureau diocésain de l’apostolat des Laïcs (BDAL).

Que retenir de ces témoignages dérivant des différentes catégories des personnes socio-ecclésiales ?

Il sied de noter que :

La première communication, celle des « Mamans catholiques », 5 axes fondamentaux ont constitué la toile de fond de leur témoignage : la femme comme créature de Dieu (1) ; la femme, compagne de l’homme (2) ; la femme comme mère (3) ; la femme comme belle fille (4) et ; la femme comme veuve(5). Aussi, convient-il de souligner que dans leur communication, les « Mamans catholiques » par le truchement de Mme Adélaïde, ont eu le mérite de peindre avec maestria le tableau des différentes déviances détériorant d’un côté, la société congolaise ; et de l’autre, la famille voire l’Église.

La deuxième communication, celle des jeunes, faisait montre à l’assistance d’une analyse aussi bien panoramique que détaillée sur les antivaleurs qui gangrènent de façon ostensoir le milieu juvénile. Et pour mieux élucider l’énormité de cette question, les jeunes citaient une kyrielle des déviances dont les plus remarquées, à leurs yeux, restent ceux de la corruption( 1) ; de l’incivisme (2) ; des déviances sexuelles (3) ; de la drogue et d’alcoolisme (4) et ; du manque de pudeur (5).

Parlant de la dernière communication, celle des « Papas », cinq points ont été au rendez-vous : l’incivisme ; le sort des veuves ; la transmission des maladies par injection ; l’impunité et ; les déviances sexuelles. Ce témoignage, venant des adultes certes, mais aussi et surtout des responsables de familles voire de certains services de la ville, n’a été que confirmation de la triste constatation faite par les deux précédentes communications. Et cette constatation se résumait en une seule phrase : la montée des déviances dans les milieux de vie de la société congolaise.

En clair, nous pouvons dire que toutes ces communications, bien que différentes dans la présentation, ont eu une unique trame de fond : pousser les chrétiens à une prise de conscience face à une véritable colonisation pressante des déviances dans nos différents milieux de vie ; ceux de la famille, de l’Église et de notre Pays.

DEUXIÈME JOUR : JOURNÉE DES ATELIERS

Après la prière d’ouverture par le Vicaire général, M. l’abbé Léonard MILONGO, les participants continuaient leurs activités. Ainsi deux moments étaient à noter pour ce deuxième jour. En premier lieu, le compte rendu des activités de la journée du mardi 03 octobre 2017 ; et en second, le travail puis le compte rendu de chaque atelier.

Que retenir de chacun des travaux de ces ateliers ?

Premier Atelier : essentiellement formé par les mamans Catholiques et de quelques religieuses participantes, il proposait ce qui suit :

  • Comme déviance : l’égoïsme
  • Textes proposés :
    • Jn2, 1-11 (Les Noces de Cana)
    • Jn4, 5-35 (La femme samaritaine)
  • Actions : Catéchèse dans les mouvements
    • La place de la Prière
    • Lecture du Magister de l’Église (familiaris consortio de Jean Paul II, 22 novembre 1981)
    • Valoriser la pratique du Sacrement de la réconciliation
    • Action des femmes catholiques en la date du 8 mars (Journée de la femme)

Deuxième Atelier : composé des jeunes, il a eu pour propositions :

  • Comme déviance : l’Incivisme (maître-mot des autres déviances comme le vandalisme, viole, meurtre, etc.)
  • Actions : Proposition des sous thèmes pour chaque temps-forts
    • Avent : l’Avent : un temps de choix et de décision face à l’incivisme
    • Carême : Abandonner l’incivisme pour choisir le Christ (une lecture de Ph3, 8-9)
    • Mise en place de quelques journées récréatives dans une ambiance d’éducation et d’appel à la responsabilité.

Troisième Atelier : constitué des papas, des prêtres et religieux ; cet atelier orientait ses travaux en ces termes :

  • Comme déviance : Atteinte à la dignité humaine
  • Textes bibliques : Za7, 10
  • Actions : Proposition d’une lettre pastorale liée à la question
    • Catéchèse sur la Famille
    • Pratique des sanctions.

TROISIÈME JOUR

Après la prière d’ouverture par le modérateur du jour, l’Abbé Armel BARINAMIO, les travaux de la session pastorale se sont poursuivis normalement. Toutefois, il faut signaler que contrairement aux deux précédents jours de travail, la journée du jeudi 05-09-17 s’est vue rehaussée avec la présence de son Excellence, Mgr Anatole MILANDOU, Archevêque de Brazzaville.

Que retenir de cette journée ?

D’abord, trois communications ont été à l’ordre du jour :

- Présentation de l’année catéchétique 2017-2018 par Frère KOMBO BOUTSOKI, directeur diocésain de la catéchèse. Dans son speech, Frère KOMBO a centré sa communication sur la place du service catéchétique, outil nécessaire dans la lutte contre les déviances actuelles terrassant nos milieux de vie. Pour y parvenir, le frère KOMBO proposait trois moments capitaux : l’animation catéchétique pendant les temps-forts ; recyclage des anciens catéchistes et ; formation des catéchistes débutants et des stagiaires paroissiaux.

- Présentation de la Journée mondiale des Missions par M. l’Abbé Prince BADZOUKOULA, directeur diocésain des OPM. Cette présentation s’est montrée beaucoup plus pastorale que théologique. En effet, s’appuyant essentiellement sur le Message du Pape François sur la Journée Mondiale des Missions, l’Abbé Prince à marteler sur la notion de l’engagement du chrétien dans la société. Car, à ses yeux, la mission n’est pas un apanage des consacrés mais une mission propre à tout chrétien, de tout baptisé. Aussi, s’attelait-il à présenter la mission comme fons et origo de la foi chrétienne. C’est ainsi qu’il nommait 3 objectifs dans sa communication : s’informer sur la vie chrétienne ; prier pour la Mission et ; participer financièrement aux œuvres missionnaires mondiales.

Quelques points d’informations présentés comme suit : l’annonce de la Commission pour la pastorale de l’environnement et du développement par M. L’abbé Albert KIMBEMBE. L’essentiel de son exposé a été basé sur les enjeux d’une telle nouveauté pastorale. Et ces enjeux, nous pouvons les résumer en une quelconque réflexion chrétienne sur l’homme et son entourage. C’est-à-dire, il s’agit de prendre en compte l’homme dans son tout existentiel : son monde, ses faits et gestes, etc.

L’annonce de la Commission Justice et Paix par M. l’abbé Jonas KOUDISSA. Cette annonce a été très interpellatrice mais aussi faite de gratitude. En effet, le Père Jonas annonçait un détachement fonctionnel de ladite commission de son cadre qui, jadis, était essentiellement spiritualo-religieux pour un cadre plus actif en société. Autrement dit, la commission Justice et Paix ne doit plus se considérer comme un groupe dévotionnel mais un lieu où le chrétien est appelé à un engagement dans la société. Aussi, a-t-il donné quelques directives musicales. Comme remerciement, l’Abbé Jonas soulignait la participation assez déterminante de l’économat diocésain dans la résolution du problème de logement de sa commission.

Présentation des rubriques concernant les paroisses et les mouvements d’apostolat prévues par la Semaine Africaine et la Radio Magnificat par M. Albert MIANZOUKOUTA, directeur des deux structures et ; la présentation de l’école catholique par la sœur Claire FOUETI.

M. Albert tout comme la sœur Claire ont eu un point commun dans leur exposé. En effet, tous deux dans leur domaine précis, ont fait montre des difficultés liées à la précarité de ses structures pour l’un et au comportement vicieux des jeunes en milieu scolaire, pour l’autre. De même, faut-il noter qu’à la suite de ces points d’informations, une communication a été faite sur l’école des sciences religieuse par les abbés Simon MONEKENE et Mesmin MASSENGO. Une communication essentiellement basée sur la connaissance et les enjeux de ladite école.

Ensuite, après la pause, s’en est suivi le moment des débats et échanges. Trois intervenants sont à noter : les Abbés Fred MACKIZA, Sébastien ZOUBAKELA, Gildas PELEKA ; et M. Eddy SAMBA.

Enfin, les activités se voyaient être closes par l’Archevêque avec la lecture, d’un côté de la lettre circulaire sur la réception du Cardinal Dieudonné NZAPALAINGA ; et de l’autre, de son mot de circonstance. Dans son mot, il convient de souligner que Mgr Anatole a insisté sur la question des mœurs et de la mise à l’oubli des valeurs ancestrales dans la société congolaise. Mais aussi, l’Archevêque a-t-il mentionné les différentes déviances signalées en milieu familial ; notamment la situation des veufs et veuves pendant les inhumations, la question du mariage, etc. D’où son appel aux théologiens de produire une lettre pastorale pour soigner les blessures de la société congolaise qui ne font que s’amplifier. C’est ici, le grand défi, pouvons-nous dire, de l’année pastorale 2017-2018.

Et après, prière de l’Angélus, on pouvait voir les participants se diriger, à la suite de leur Pasteur, vers la splendide salle polyvalente de la Cathédrale Sacré-Cœur, pour un verre d’amitié. Ne dit-on pas souvent qu’après l’office divin place à l’office du vin ?

Le secrétariat

 


 

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