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33ème JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE

Publier le 26 mars 2018

Dimanche 25 mars 2018, l’Église dans sa catholicité célébrait avec phosphorescence, l’entrée monumentale de Jésus dans Jérusalem. C’était donc, la fête des Rameaux. Aussi convient-il de souligner que cette solennité a été rehaussée par le mémento de la 33ème journée mondiale de la Jeunesse ; sous le thème de : «  Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu  » (Lc1, 30). Un thème très lénifiant et adoucissant, au regard de maintes «  peurs  » et « angoisses » actuelles qui torpillent et tourmentent les jeunes : le chômage ; la vente d’illusions ; etc. Et avec cette Journée, c’est toute la jeunesse qui se sentait privilégiée par l’Église. Car à ses yeux, «  les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps(…) sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ  » et donc, de l’Église (GS, N°1).

C’est ainsi qu’elle pouvait inviter toute la jeunesse, par la voix de son Pasteur Universel, le pape François, de ne pas vivre dans la crainte. Et pour y arriver le Pape exhortait les jeunes à « résister » et à ne pas s’ « arrêter » de crier face à plusieurs injustices et comportements déshumanisants auxquels est confrontée leur jeunesse.

Cet appel du successeur de Pierre n’est pas resté sans échos pour la jeunesse du Congo en général et, singulièrement, celle de Brazzaville. En effet, réunie autour de son Pasteur, Monseigneur Anatole MILANDOU, sur la place mariale de la Cathédrale de Brazzaville, la jeunesse de Brazzaville, palmes en mains, sous une flambée tonitruante, à exprimer son désir de « résister » et de crier sans cesse pour sauver son « temps » par l’annonce de l’Évangile. Telle fut d’ailleurs la trame de fonds de son sous thème formulé comme suit : « Jeune de Brazzaville lutte contre les déviances par l’annonce de l’Évangile ».

Noble combat, véritable prise de conscience dans une société congolaise où violence ; corruption ; prostitution ; bref, dans une société où les valeurs morales d’ordre religieux et républicain sont asphyxiées par l’air toxique et colonisateur des anti-valeurs. L’heure était donc à la réaction et à l’interpellation.

C’est pourquoi, dans son mot, l’Archevêque de Brazzaville, dans son rôle de Père et d’enseignant, invitait les jeunes à dire « Non à toutes ces déviances actuelles et à garder leur identité de chrétiens ». Ils ne doivent pas, poursuivait-il, s’inscrire dans une « crise d’identité » face aux séductions empoisonnées et envenimées venant des « déviances ». Et pour que cette résistance des jeunes soit efficace, l’Archevêque de Brazzaville appelait à la responsabilité des parents, des aînés, de se montrer « jaloux » de l’éducation des plus jeunes. C’est-à-dire, de s’engager totalement pour sauver la jeunesse afin de bâtir la société, les familles voire l’Église, autour d’une jeunesse plus équilibrée humainement et moralement.

Dans une sorte de droit de réponse, les aînés, c’est-à-dire, dans un premier moment, l’aumônier diocésain de la Jeunesse, M. l’abbé Urgel BABIKA ; et dans un second, Mme la ministre de la jeunesse et de l’éducation civique, Destinée Hermella DOUKAGA, ont, dans leur mot respectif, donné du tonus à l’appel de l’Archevêque. Tous d’eux, ont appelé à plus de déterminisme envers les jeunes pour lutter contre cette « gangrène », appelée déviance, qui place la société congolaise dans une situation cauchemardesque la menant à coup sûr, si retournement de situation il n’y a pas, vers un chaos perpétuel. Pour dire, les jeunes étant l’avenir du Congo, les clés de la destinée de ce beau Pays sont entre leurs mains ; pourvue qu’ils résistent et luttent réellement, par la force de l’évangile, contre cette culture désastreuse des « déviances » qui ne cesse de faire des victimes.

Après l’eucharistie, la journée se terminait par l’organisation de plusieurs événements d’ordre culturel. Des événements au cours desquels on pouvait voir s’illustrer en véritables artistes, les jeunes et enfants, venus de tous les coins de l’Archidiocèse, à travers leurs mouvements respectifs.

Michel KIMBOUANI,
stagiaire Pré-diaconal

 


 

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