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INSTALLATION DE L’ABBÉ CHAREL BIENVENU TSINA MANTSONTSO COMME CURÉ DE LA PAROISSE SAINT JOSEPH DE TOUT POUR LE PEUPLE

Publier le 10 décembre 2022

Dans le cadre du remaniement des charges pastorales, Mgr Anatole Milandou, archevêque émérite de Brazzaville, alors encore en fonction, a nommé en août 2021, considérant les canons 521, 522 et 527 du Code de Droit Canonique de 1983, l’abbé Charel Bienvenu Tsina Mantsontso, curé de la paroisse Saint Joseph de Tout-pour-le-peuple de Talangai. Reconduit par Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, actuel archevêque métropolitain de Brazzaville, au titre de l’année pastorale 2022-2023, l’abbé Charel travaillera en étroite collaboration avec les abbés Baruch Yendabandi et Urbain Ikonga, tous deux vicaires paroissiaux.

Il est d’une importance non moins négligeable de préciser que l’abbé Tsina a travaillé l’année pastorale précédente (2021-2022), avec l’abbé Parfait Malonga comme vicaire paroissial, actuellement administrateur de la paroisse Madre Theresa de Calcutta de Ngamakosso et Destin Tina comme stagiaire inter cycles, présentement aux études au Grand Séminaire de théologie Cardinal Émile Biayenda. L’abbé Charel Bienvenu a été officiellement installé le dimanche 13 novembre 2022 (33e dimanche du temps ordinaire de l’année liturgique C) lors d’une célébration eucharistique qui a débuté à 8h30min.

Brève biographie du curé

ABBÉ CHAREL BIENVENU TSINA MANTSONTSO

L’abbé Charel Bienvenu Tsina Mantsontso est prêtre de l’archidiocèse de Brazzaville. Après avoir reçu les sacrements d’initiation chrétienne entre 1990 et 1992, après un temps important d’engagement dans le groupe des servants d’autel, l’abbé Charel fait son entrée au Petit séminaire Saint Jean en 2001 après l’obtention du Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Son temps passé à Saint Jean sera couronné trois ans après par l’admission au Baccalauréat session de juin 2004. Après le Bac, les portes du Grand séminaire de philosophie Mgr Georges Firmin Singha lui sont ouvertes de 2005 à 2007 où il suit sa formation philosophique. Il passe son stage inter cycle à la paroisse Jésus Ressuscité et de la Divine Miséricorde au cours de l’année pastorale 2007-2008. A l’issue de ce stage, il est admis au Grand séminaire Cardinal Émile Biayenda pour le cycle de théologie. Son dernier cycle de formation qui durera quatre années s’étendra de 2009 à 2012. Il est ensuite affecté pour le stage pré-diaconal et le ministère diaconal à la paroisse Saint Michel de Goma Tsé-Tsé de 2012 à 2014. Il est ordonné diacre le 28 août 2013 et prêtre le 28 juin 2014, des mains de Mgr Anatole Milandou, alors archevêque métropolitain de Brazzaville.

Il débute son ministère presbytéral comme fidei donum dans le diocèse de Ouesso de 2014 à 2017. Il y occupe tour par tour les charges suivantes : 2014-2015, vicaire à la paroisse Sacré-Cœur de Sembé et directeur diocésain de la catéchèse ; 2015-2018, curé de la même paroisse. De retour à Brazzaville en 2018, l’abbé Charel Bienvenu est envoyé comme vicaire paroissial à Saint Paul de Madibou ; l’année suivante, 2019, vicaire à la paroisse Saint Pie X, cité de l’OMS. En 2020, il est nommé administrateur de la paroisse Divine Miséricorde d’Inoni. Enfin, de 2021 à aujourd’hui, il est le curé de la paroisse Saint Joseph de Tout pour le peuple, « Tata Mobokoli » et aumônier diocésain du groupe des « Telema ».

Aperçu historique de la paroisse Saint Joseph

Vieille de 35 ans, la paroisse Saint Joseph de Tout-pour-le-peuple est fondée par le révérend père Grivaz, prêtre spiritain. En effet, après avoir achevé la construction de l’église Saint Jean Baptiste de Talangaï, le père portera son intérêt sur cette zone urbaine naissante de l’époque, en vue de commencer là aussi la mission. Il trouvera par chance – car la meilleure partie territoriale étant déjà prise - au pied de la colline du Boukero, 1600 m2 encore disponibles, qu’il se pressa d’acquérir. Un hangar y fut élevé pour l’enseignement catéchétique. Très rapidement, tout en attendant de construire, le prêtre choisira un nom pour cette future chapelle ; il va la dédier à Saint Joseph ouvrier.

Dès lors, il essaya de rassembler les fonds pour l’élévation des murs. En juin 1986, commencèrent les travaux de la construction de l’église et quelques mois après, en la fête de saint Joseph, le 19 mars 1987, eut lieu la cérémonie solennelle de bénédiction de l’église par le vicaire général, l’abbé Louis Badila. En 1991, le père Grivaz construisit aussi un presbytère à saint Joseph de Tout pour le peuple, après quoi il s’y installa lui-même à l’ouverture de cette année pastorale, en octobre.

Comme premier curé de Saint Joseph, le père Grivaz célèbrera le premier sacrement officiellement enregistré dans le registre de la paroisse, le 12 janvier 1992 ; c’était le sacrement du baptême. Avant cette date, tous les sacrements conférés étaient inscrits dans le registre de la paroisse Saint Jean Baptiste, car Saint Joseph était encore une annexe. Le 26 janvier de la même année sera célébré le sacrement de l’Eucharistie, le 25 avril, la bénédiction du premier mariage et enfin le 31 mai le premier sacrement de confirmation conféré par Mgr Barthelemy Batantu.

Le 5 juin 1992, le père Grivaz sera contraint de rentrer définitivement en France. En remplaçant le père Grivaz, l’abbé Maurice Lopo est considéré comme le deuxième curé de la paroisse Saint Joseph de Tout pour le peuple et le premier prêtre diocésain après le prêtre missionnaire à diriger cette paroisse. Ayant administré la paroisse deux années durant, soit de 1992 à 1994 ; voici la liste chronologique des différents curés qui se sont succédé à la paroisse de Tout pour le Peuple après le passage de l’abbé Maurice Lopo et qui ont apporté chacun sa pierre à l’édifice : l’abbé Paul Babindamana (1994-1996), l’abbé Ernest Ntunta (1996-1998).

Mais, la paroisse a connu un moment sombre dû au braquage des prêtres et va être momentanément fermée. Les messes durant ce temps d’absence des prêtres résidents, étaient assurées par ceux de la paroisse Saint Jean Baptiste de Talangaï. Le bout du tunnel est perçu en 2003 et commence enfin une merveilleuse histoire pour les paroissiens de Tout pour le peuple qui ont dorénavant un curé résidant, l’abbé Luc Maixent Mahoungou qui y restera jusqu’à son départ en 2007 ; de 2007 à 2012, l’abbé Pascal Bamokena, de 2012 à 2015, l’abbé Brice Daniel Ndoki, de 2015 à 2018, l’abbé Jean Pierre Ndandou, l’abbé Destin Mouene Ndzorobe assurera à son tour cette charge de curé de 2018-2020, l’abbé Ulysse Cléophas Mpendi Mouandza, de 2020-2021, enfin de 2021 à nos jours, c’est l’abbé Charel Bienvenu Tsina Mantsontso qui est curé de la paroisse Saint Joseph de Tout-pour-le-peuple.

Célébration eucharistique et installation du curé Délégué par Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou, archevêque métropolitain de Brazzaville et président de la Conférence épiscopale du Congo, le père Jonas Clotaire Bangui, curé de la paroisse Notre-Dame des Victoires de Ouenzé et curé-doyen de ce secteur, est celui qui a présidé cette célébration et par la même occasion qui a installé le nouveau curé.

Dans son homélie, le curé-doyen, avant de se permettre une adresse au nouveau curé, a exhorté le peuple de Dieu sur deux principales choses : la première, en partant de l’évangile (Lc 21, 5- 19), le père Bangui a précisé le contexte optionnel de celui-ci dans la liturgie du jour. En effet, cet évangile, abordant des thématiques liées à la fin des temps, est choisi en ce moment précis parce que nous nous approchons de la fin de l’année liturgique, a développé le prédicateur. Ce choix liturgique n’est nullement fait pour nourrir en nous une peur, a-t-il ajouté, mais pour nous inviter à une préparation intérieure continuelle à notre rencontre ultime avec le Seigneur.

En deuxième lieu, en s’inspirant de l’extrait de la deuxième lettre de Saint Paul apôtre aux Thessaloniciens (3, 7- 12), deuxième lecture du jour, le délégué de l’archevêque a appelé les fidèles à concilier le travail et la prière. Ne pas être de ceux qui passent des journées entières dans des églises, des grottes ou tout autre lieu de prière sans aucunement travailler a ajouté le père Jonas, mais à la prière, il faut également joindre le travail, une activité qui assure notre liberté intérieure et notre indépendance matérielle. Ainsi a-t-il conclu l’adresse aux fidèles en ces termes : la vie d’un chrétien doit répondre à ce principe monastique : « Sala-sambila, sambila-sala ».

En s’adressant au nouveau curé, le doyen sectoriel a rappelé les fonctions triptyques de la charge curiale : enseigner, sanctifier et gouverner. En effet, a-t-il monnayé, le curé doit enseigner la Parole de Dieu aux habitants de la circonscription paroissiale, pas seulement aux paroissiens, mais à tout le monde, de quelques manières que ce soit. C’est particulièrement dans des homélies bien soignées, bien préparées et bien pensées ainsi que dans la catéchèse que le curé doit enseigner et annoncer le Christ à ses ouailles. Bien plus, le pasteur propre doit également enseigner et prêcher par le témoignage quotidien, consistant ici à partir de son siège pour la pastorale de proximité, activité très chère au Saint- Père François ; il doit, disait le curé-doyen, visiter les fidèles, participer à leur vie, à leurs joies ainsi qu’à leurs peines, Cf. Gaudium et Spes n°1.

Le curé doit aussi mettre au centre de la vie de la paroisse, l’Eucharistie, source et sommet de toute vie chrétienne, Cf. Lumen Gentium n° 11. Il doit veiller à sa célébration quotidienne, et avec celle-ci, tous les autres sacrements afin de procéder à la sanctification du peuple de Dieu. La charge curiale de gouverner consiste, a précisé le curé-doyen, en plus de l’enseignement et de la sanctification, à guider et interpeller le peuple, le ramener sur le droit chemin quand il semble se perdre tout en tenant compte de la particularité de chaque cas. In fine, le père spiritain Jonas Clotaire a repris les mots que prononçait le père Libermann à l’endroit des religieux spiritains lorsqu’ils allaient en mission, en l’appliquant au futur installé : « Laissez-vous emporter comme une brise légère par le vent de l’Évangile de Dieu ».

Dans son allocution, le curé installé a exprimé une action de grâce au Seigneur, maître de l’histoire et du temps. Ce n’est qu’après cela qu’il a adressé ses sincères remerciements à Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou pour la confiance renouvelée. Il a aussi manifesté sa reconnaissance envers le père Jonas, délégué de l’archevêque et doyen du secteur Notre-Dame des Victoires, pour son attention et sa communion fraternelle.

Il a poursuivi son propos en remerciant les recteurs et formateurs du séminaire qui ne ménagent aucun effort pour la bonne formation des séminaristes ; il louait le travail qui s’y accomplit. Pour clore, il a remercié tous et chacun des paroissiens de Saint Joseph de Tout pour le peuple, « Tata Mobokoli » pour leur bonté. Il a enfin imploré sa bénédiction sur tous.

Cette belle célébration a eu son éclat rehaussé par la présence et la concélébration des abbés Urbain Ikonga, Baruch Yendabandi, tous deux vicaires de la paroisse, Christophe Maboungou, recteur du Grand séminaire de philosophie, Cyprien Baba, prêtre de l’archidiocèse d’Owando, curé de Lékéty et fils de la paroisse, Teddy Mounck, missionnaire du Sacré-Cœur, œuvrant en Afrique du Sud et Parfait Malonga, administrateur de la paroisse Madre Theresa de Calcutta.

Chardel Moïse BOUNGOU IVe année de théologie,
Grand séminaire Cardinal Émile Biayenda

 

 


 

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