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MESSAGE AUX FIDÈLES CHRÉTIENS DE L’ARCHIDIOCÈSE DE BRAZZAVILLE : DÉCEMBRE 2022

Publier le 5 janvier 2023

« Et le verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jn 1,14) « Et verbum caro factum est et habitavit in nobis »

À l’occasion des festivités de Noël 2022 et de nouvel an 2023.

Mgr Bienvenu Manamika Bafouakouahou

Chers frères et sœurs en Christ,

À quelques heures de la célébration du mystère de la venue de Dieu chez nous les hommes, dans la nuit de Noël, de manière pressante encore, préparons davantage nos cœurs pour l’accueillir (Isaïe 40, 3).

1. Je suis heureux de vous retrouver, une fois de plus, à travers nos réseaux de communications, pour m’adresser à vous, en toute amitié, fraternité et sollicitude paternelle.

2. Après une année si laborieuse, si épuisante et si harassante vécue par tous, il me paraît nécessaire de remercier chacune et chacun de vous. J’exprime donc à vous tous ma gratitude pour l’amour, l’engagement et l’enthousiasme avec lesquels vous avez embrassé tous nos rendez-vous diocésains.

3. Souvenez-vous ! le 23 décembre 2021, à l’occasion du premier message de Noël que je vous adressais, je vous invitais à nous retrouver à Brazzaville pour une Assemblée Spéciale des Ouvriers Apostoliques de notre Archidiocèse, en sigle A.S.O.A.

4. Malgré les difficultés économiques, épidémiologiques ; malgré les difficultés liées à vos différents agendas et préoccupations, vous avez massivement répondu présents à cet appel. Nous avons été plus de quatre cent clercs et fidèles laïcs, venus de l’étranger, de tout le territoire national et des quatre coins de notre diocèse, à prendre part à ce grand moment d’histoire, grand moment de refondation aux souvenirs inoubliables.

5. En vous remerciant, je dis également ma reconnaissance, au Secrétariat Général de l’ASOA, aux différentes commissions, aux équipes techniques, à nos bienfaiteurs, à nos paroisses, aux communautés religieuses et au Bureau Diocésain de I ’Apostolat des laïcs, pour les nombreux efforts fournis et sans lesquels l’organisation d’un tel rassemblement n’aurait jamais vu le jour. Merci !

Chers frères et sœurs,

6. À l’ASOA, clercs et laïcs nous avons débattu et réfléchi sur notre diocèse et sur l’impulsion missionnaire que nous pensons lui donner pour les cinq prochaines années. Et ce, dans un climat de fraternité et de communion. Nous avons vécu une expérience synodale à laquelle le Pape François invite toute l’Église Universelle. Chacun et chacune de nous peut être fier d’avoir écrit une page qui restera gravée dans la mémoire collective de notre famille diocésaine. Mais au-delà de toutes les résolutions administratives, économiques et pastorales prises ; au-delà de toutes nos belles et admirables projections faites, que pouvons-vous retenir de substantiel de l’ASOA ?

7. Le plus grand enseignement, la plus grande résolution et la plus grande projection de I’ASOA a été la dimension de notre Église diocésaine comme Corps que nous devons tous retrouver. Une dimension que nous avons tous perdue en mettant en avant nos différents centres d’intérêts personnels.

8. Nous devons reconstituer ce Corps. Une Église diocésaine Corps du Christ qui se veut échange constant et fraternel de dons, de charismes et d’expériences. Un Corps qui n’aura pas pour charnière les statuts (avec des oppositions sans cesse entre personnes consacrées et fidèles laïcs), les grades universitaires et bien d’autres « pathologies » qui affaiblissent le Corps de notre Église. Mais nous voulons un Corps qui se veut famille de Dieu, au sein de laquelle tous jouissent des mêmes droits et devoirs ; une famille de Dieu où la diversité sous toutes ses formes est une richesse et un enrichissement.

9. Nous ne nous sommes donc pas trompés d’avoir chanté durant nos assises Sumus Corpus Christi. Nous ne nous trompons pas lorsque nous disons encore aujourd’hui que Nous sommes le Corps du Christ ! Nous ne nous tromperons jamais lorsque nous dirons pour toujours où que nous soyons, quelle que soit la dureté des épreuves qui pourront se présenter à nous : Tozali nzoto ya Kristu ! Beto n’kele nzutu ya Kriste ! Yan’ti Beto ni Nitu ya Kriste. Aujourd’hui, demain et toujours nous devons continuer à chanter ce même refrain qui est à mes yeux le plan pastoral pour notre relèvement profond et définitif que nous entamons progressivement.

10. Le relèvement ne viendra pas seulement de toutes ces riches expériences diocésaines que nous avons vécues jusque-là et dont le directoire diocésain sera le point de référence. Certes, toutes ces expériences sont incontestablement nécessaires. Mais leur seul but a été celui de susciter en chacun de nous le désir de nous Rencontrer. Mais pas de n’importe quelle manière. Uniquement selon cette manière qui a déjà fait ses preuves, c’est-à-dire la manière d’une Église qui avance et se fait en se reformant. Et au nom de ce principe, la Rencontre de l’ASOA nous a aidés, individuellement et collectivement, à nous remettre en question.

11. Mais c’est aussi au cours de cette rencontre, à la découverte de nombreuses potentialités spirituelles, humaines et matérielles dont dispose notre cher diocèse, (je disais, c’est au cours de cette rencontre) que nous avons vu naître une lueur d’espoir qui pourrait nous assurer un avenir radieux. Voilà pourquoi ensemble, nous avons pris la ferme résolution de bâtir notre diocèse.

12. C’est peut-être la clé de voûte du Mystère de Noël que nous célébrerons dans quelques heures. Un Dieu fait homme qui vient à notre rencontre. Non pas pour nous écarter, nous éliminer, nous condamner parce que nous avons succombé à la tentation du serpent et « souillé son image » par nos désirs de convoitises, puisque créés à son Image et à sa ressemblance (Gn 1,27) ; mais à travers le Petit Enfant de la crèche, Dieu nous tend la main pour nous redresser et nous dire avec confiance et amour : « lève -toi et marche » (Ac 3,6).

Chers frères et sœurs

13. En ce moment où chacun et chacune de vous est sans doute préoccupé par le bien-être de son diocèse, de sa paroisse, de son mouvement mais aussi et surtout de sa famille, mon message de ce jour est comparable à cette main que !’Emmanuel nous tend. Oui à l’instar de Jésus, l’Emmanuel, Dieu-avec-nous, en toute humilité et confiance, avec beaucoup d’amour, je vous tends la main pour nous dire à tous : levons-nous et marchons ensemble.

14. Levons-nous et marchons dans une foi qui se veut témoignage. Levons-nous et marchons avec une espérance qui se veut active au quotidien à travers les gestes qui sauvent la vie du diocèse, de nos paroisses, de nos mouvements d’apostolat, de nos familles et pourquoi pas de notre Pays. Levons-nous et marchons à travers une charité qui se vit dans le respect des pauvres qui frapperont sans doute à notre porte durant ces moments de fêtes.

15. Levons-nous et marchons ensemble dans une foi qui se veut témoignage. Levons-nous et marchons avec une espérance qui se veut active au quotidien à travers les gestes qui sauvent la vie du diocèse, de nos paroisses, de nos mouvements d’apostolat, de nos familles et pourquoi pas de notre Pays. Levons-nous et marchons à travers une charité qui se vit dans le respect des pauvres qui frapperont sans doute à notre porte durant ces moments de fête.

À vous tous, Prêtres et personnes consacrées, Fidèles laïcs dans vos rangs, grades et vos âges respectifs, Personnes de bonne volonté, Je dis Bonne fête de Noël et Heureuse année 2023 !

Je vous adresse ma bénédiction paternelle !

S’il vous plaît, n’oubliez pas de prier, pour le Saint Père le Pape François, pour notre Archi diocèse de Brazzaville, pour notre province ecclésiastique du centre (la PEC), pour notre Conférence Épiscopale, pour l’Église du Congo, pour la nation congolaise et pour moi votre pauvre serviteur.

Fait à Brazzaville, le 23 décembre 2022

Monseigneur Bienvenu MANAMIKA BAFOUAKOUAHOU
Archevêque de Brazzaville

 

 


 

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